Paroles de la chanson Dans le magasin par Les Parapluies de Cherbourg
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Paroles de la chanson Dans le magasin par Les Parapluies de Cherbourg
Mme Émery : Alors ?
Geneviève : Alors, quoi ?
Mme Émery : Tu es livide !
Geneviève : Merci !
Mme Émery : Que t’as dit le médecin ?
Geneviève :
Trois fois rien. Qu’il me fallait du repos.
Mme Émery :
Tu n’avais pas besoin de voir un médecin pour ça !
Geneviève : Alors, quoi ?
Mme Émery : Tu es livide !
Geneviève : Merci !
Mme Émery : Que t’as dit le médecin ?
Geneviève :
Trois fois rien. Qu’il me fallait du repos.
Mme Émery :
Tu n’avais pas besoin de voir un médecin pour ça !
Je te l’aurais bien dit moi-même !
Quoi d’autre ?
Geneviève :
Il m’a ordonné des potions.
Des calmants, des remontants.
Des trucs …
Mme Émery :
Des trucs ?
Cela ne doit pas être bien grave !
Vois-tu, Geneviève, si le magasin marchait mieux, je serais la plus heureuse des femmes.
Il fait un froid de chien !
Tu ne sais pas qui j’ai rencontré en ville ?
Devine !
Tu ne devines pas ?
Rolland Cassard !
Quoi d’autre ?
Geneviève :
Il m’a ordonné des potions.
Des calmants, des remontants.
Des trucs …
Mme Émery :
Des trucs ?
Cela ne doit pas être bien grave !
Vois-tu, Geneviève, si le magasin marchait mieux, je serais la plus heureuse des femmes.
Il fait un froid de chien !
Tu ne sais pas qui j’ai rencontré en ville ?
Devine !
Tu ne devines pas ?
Rolland Cassard !
Tu ne dis rien ?
Geneviève :
Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
Mme Émery :
C’est fou ce qu’il est sympathique !
Nous avons parlé plus d’une heure ce matin !
Il rentrait des États-Unis !
Oh, quel type !
Il m’a raconté cent mille choses.
Je l’ai invité à dîner.
Le facteur : Bonjour !
Mme Émery :
Bon soir ! Qu’est-ce que tu as, Geneviève?
Geneviève :
Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
Mme Émery :
C’est fou ce qu’il est sympathique !
Nous avons parlé plus d’une heure ce matin !
Il rentrait des États-Unis !
Oh, quel type !
Il m’a raconté cent mille choses.
Je l’ai invité à dîner.
Le facteur : Bonjour !
Mme Émery :
Bon soir ! Qu’est-ce que tu as, Geneviève?
Geneviève :
Rien. Je suis fatiguée.
Mme Émery :
Ce n’est pas une raison pour faire cette tête !
Tu es lasse, soit !
Mais tu n’es pas mourante !
Geneviève :
Ce n’est pas la lassitude qui m’attriste, mais le silence !
Guy est parti deux mois déjà !
Il ne m’a écrit qu’une fois ...
Mme Émery : Tu ne vas pas recommencer !
Geneviève :
Rien. Je suis fatiguée.
Mme Émery :
Ce n’est pas une raison pour faire cette tête !
Tu es lasse, soit !
Mais tu n’es pas mourante !
Geneviève :
Ce n’est pas la lassitude qui m’attriste, mais le silence !
Guy est parti deux mois déjà !
Il ne m’a écrit qu’une fois ...
Mme Émery : Tu ne vas pas recommencer !
Geneviève :
Si je savais où il se trouve,
je pourrais lui écrire.
On l’a envoyé, j’en suis sûre, dans un endroit dangereux où il risque sa vie !
Mme Émery : C’est beaucoup plus simple !
Geneviève : Plus simple que quoi ?
Mme Émery : Il t’a oublié !
Geneviève : Tu dis n’importe quoi !
Mme Émery :
Il ne pense plus à toi ou bien il t’écrirait !
On peut toujours écrire aussi loin que l’on soit !
je pourrais lui écrire.
On l’a envoyé, j’en suis sûre, dans un endroit dangereux où il risque sa vie !
Mme Émery : C’est beaucoup plus simple !
Geneviève : Plus simple que quoi ?
Mme Émery : Il t’a oublié !
Geneviève : Tu dis n’importe quoi !
Mme Émery :
Il ne pense plus à toi ou bien il t’écrirait !
On peut toujours écrire aussi loin que l’on soit !
Geneviève :
Ah ! Ce n’est rien ! J’ai eu si peur !
J’ai vu Guy, tout à coup riant ... avec une autre ...
Mme Émery :
Asses-toi, je vais fermer le magasin.
Tu me caches quelque chose ...
Geneviève : Mais non ...
Mme Émery : C’est grave, n’est-ce pas ?
Geneviève : Je suis enceinte, maman.
Mme Émery :
C’est épouvantable ! Enceinte de Guy ?
Comment est-ce possible ?
Geneviève :
Rassure-toi comme tout le monde.
Mme Émery :
Oh, ne plaisante pas, c’est grave !
Qu’allons-nous faire ?
Geneviève : Comment ? Quoi faire ?
Mme Émery : De cet enfant !
Geneviève : Mais l’élever !
Mme Émery : Et qu’allons-nous dire ?
Geneviève : Dire quoi à qui ?
Geneviève :
Rassure-toi comme tout le monde.
Mme Émery :
Oh, ne plaisante pas, c’est grave !
Qu’allons-nous faire ?
Geneviève : Comment ? Quoi faire ?
Mme Émery : De cet enfant !
Geneviève : Mais l’élever !
Mme Émery : Et qu’allons-nous dire ?
Geneviève : Dire quoi à qui ?
Mme Émery :
Je ne sais pas. Aux voisins, aux amis ?
Geneviève :
Nous n’avons pas d’amis !
Quant aux voisins,
tu ne leur dis jamais rien !
Mme Émery :
Ah ! Et Roland Cassard vient dîner ce soir !
Il va falloir le recevoir.
Il va falloir faire bonne figure avec la mine que tu as ... enceinte ...
Geneviève :
Tu n’as pas besoin de lui dire !
Mme Émery :
Tais-toi ! Je ne peux pas y penser sans frémir !
Monte à l’appartement.
Repose-toi.
Geneviève : Je me sens très bien.
Mme Émery :
N’insiste pas. Obéis-moi.
Je préparerai moi-même le dîner, ne t’inquiète pas.
Tais-toi ! Je ne peux pas y penser sans frémir !
Monte à l’appartement.
Repose-toi.
Geneviève : Je me sens très bien.
Mme Émery :
N’insiste pas. Obéis-moi.
Je préparerai moi-même le dîner, ne t’inquiète pas.
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