Paroles de la chanson Le Grand Tableau Vert par Lynda Lemay

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Paroles de la chanson Le Grand Tableau Vert par Lynda Lemay

Pas une trace de craie sur le grand tableau vert
Mais déjà il connaît le langage de sa mère
Qu’il aimera au-delà de toute autre maîtresse
C’est au creux de ses bras qu’il apprend la tendresse

Y a le lait qu’elle fournit et le talc sur les fesses
C’est pour elle qu’il sourit, pour elle qu’il se redresse
À l’âge où les bébés ne tiennent pas sur leurs os
Savent à peine s’agiter au fond de leur berceau

Déjà la maternelle, déjà il se sent seul
Non mais qu’est-ce qu’ils lui veulent, ces écoliers, bordel
Il se prend en pleine gueule le caillou d’la marelle
C’est la p’tite Isabelle qui lui a visé l’œil

Trente gamins qui rient, trente blessures au cœur
Au lieu d’l’infirmerie, juste un vieux professeur
Qui avait le dos tourné et qui ignore le problème
Qui lui montre à compter sur nul autre que lui-même

Viennent les traces de craie sur le grand tableau vert
Il apprend l’alphabet d’une drôle de manière
Quand le cher professeur va écrire les prénoms
Des élèves les meilleurs de la récréation

Il voit bien qu’dans la liste des champions de marelle
La première qui est inscrite, c’est la p’tite Isabelle
Il cherche la logique dans ce qu’on lui enseigne
C’est elle qu’on félicite pendant qu’c’est lui qui saigne

Il crispe les mâchoires, il est triste en dedans
Il est trois heures et quart, il enfile son coupe-vent
Et c’est elle qui repart avec l’autocollant

Mille larmes plus dix mille autres larmes
Ça fait combien déjà de millilitres d’eau
On n’a toujours rien compris aux drames
Quand le professeur passe et essuie le tableau

Quelques vaches se promènent sur le grand tableau vert
Il travaille sur une ferme, gagne un maigre salaire
Le voilà déjà vieux, froissé jusque dans l’âme
Lorsqu’un vent délicieux le pousse vers sa femme

C’est au creux de ses bras qu’il retrouve la tendresse
C’est pour elle qu’il se bat, pour elle qu’il se redresse
À l’âge où des tarés, coincés dans leur orgueil
Savent à peine s’agiter au fond de leur fauteuil

Il va traire les bêtes, il rapporte le lait
Pour son Élisabeth qui est belle comme un secret
Il ne lui reste plus qu’un petit quart de vie
Il remercie Jésus d’l’avoir enfin béni, mais

L’âge et le diabète précipitent l’histoire
Sa belle Élisabeth trop tôt dit au revoir
Il cherche la logique dans ce qu’on lui enseigne
C’est elle qui le quitte, c’est encore lui qui saigne

Il crispe les mâchoires, il est triste en dedans
Il met son veston noir, cache son cœur béant
Et c’est elle qui part avec le halo blanc

Mille larmes plus dix mille autres larmes
Ça fait combien déjà de millilitres d’eau
On n’a toujours rien compris aux drames
Quand le professeur passe et essuie le tableau

Mille larmes plus dix mille autres larmes
Ça fait combien déjà de millilitres d’eau
On n’a toujours rien compris aux drames
Quand le professeur passe et essuie le tableau

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