Paroles de la chanson Le mort de théâtre par Jean-Marie Vivier
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Paroles de la chanson Le mort de théâtre par Jean-Marie Vivier
J' meurs tous les soirs avant minuit
Et ressuscite pour le lendemain
À l'heure du dernier magasin
Dernier métro de mes soucis
J' meurs tous les soirs mais sans souffrance
Vingt ans de mort dans les idées
Ça vous fait vivre en pointillés
Et je cherche une convalescence
J' meurs tous les soirs en bonne santé
Pour des chimères inefficaces
La mort c'est fou c' que c'est coriace
Lorsque c'est une spécialité
On m' sert la mort sur un plateau
Avec l'assassin de service
Et des sentiments d'artifice
Et ressuscite pour le lendemain
À l'heure du dernier magasin
Dernier métro de mes soucis
J' meurs tous les soirs mais sans souffrance
Vingt ans de mort dans les idées
Ça vous fait vivre en pointillés
Et je cherche une convalescence
J' meurs tous les soirs en bonne santé
Pour des chimères inefficaces
La mort c'est fou c' que c'est coriace
Lorsque c'est une spécialité
On m' sert la mort sur un plateau
Avec l'assassin de service
Et des sentiments d'artifice
Qui n' durent jamais qu'un lever de rideau
J' meurs tous les soirs sous les sunlights
Devant mille témoins très anonymes
Qui cherchent minuit à l'heure du crime
Et la victime dans un entracte
Pour moi, même les soirs de première
Sont les derniers instants d' ma vie
Mon générique est une sortie
Où je retourne à la poussière
J' meurs tous les soirs de morts étranges
Pour des Racine ou des Shakespeare
Qui ne m'ont jamais vu mourir
Qui peut dire si ça les dérange ?
Je vis des morts de carton-pâte
Qu'on meure en vers, qu'on meure en prose
Faut bien mourir de quelque chose
J' meurs tous les soirs sous les sunlights
Devant mille témoins très anonymes
Qui cherchent minuit à l'heure du crime
Et la victime dans un entracte
Pour moi, même les soirs de première
Sont les derniers instants d' ma vie
Mon générique est une sortie
Où je retourne à la poussière
J' meurs tous les soirs de morts étranges
Pour des Racine ou des Shakespeare
Qui ne m'ont jamais vu mourir
Qui peut dire si ça les dérange ?
Je vis des morts de carton-pâte
Qu'on meure en vers, qu'on meure en prose
Faut bien mourir de quelque chose
Qu'importe le lieu, l'heure ou la date
J' meurs tous les soirs depuis quarante ans
Un bail d'agonies sur la gueule
Au fond c'est fou c' qu'un mort est seul
Même avec des applaudissements
Quand j' passerai dans le champ des souvenirs
Au dernier rôle du répertoire
Moi qui je suis mort plus d' cent-mille soirs
Je ne suis pas sûr de bien mourir
J' meurs tous les soirs mais sans surprise
Avec parfois des mots d'auteur
Mais saurai-je être à la hauteur
Quand il faudra que j'improvise ?
Lorsque fatigué de mourir
Je mourrai ma dernière sieste
Saurai-je avoir le mot, le geste
J' meurs tous les soirs depuis quarante ans
Un bail d'agonies sur la gueule
Au fond c'est fou c' qu'un mort est seul
Même avec des applaudissements
Quand j' passerai dans le champ des souvenirs
Au dernier rôle du répertoire
Moi qui je suis mort plus d' cent-mille soirs
Je ne suis pas sûr de bien mourir
J' meurs tous les soirs mais sans surprise
Avec parfois des mots d'auteur
Mais saurai-je être à la hauteur
Quand il faudra que j'improvise ?
Lorsque fatigué de mourir
Je mourrai ma dernière sieste
Saurai-je avoir le mot, le geste
Pour être sûr de réussir
Cette ultime sortie ?
Cette ultime sortie
Cette ultime sortie ?
Cette ultime sortie
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