Paroles de la chanson Voilà quinze ans par Jean-Marie Vivier

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Paroles de la chanson Voilà quinze ans par Jean-Marie Vivier

Voilà quinze ans que je promène
Ma guitare contre le cours du temps
Voilà quinze ans qu’elle m’entraîne
A pénétrer le cœur des gens
Je savais forcer les victoires
Qu’il faut gagner à chaque instant
Sans même y rechercher la gloire ?
Mais pour survivre simplement
Mon bonheur passait par le vôtre
On était lié comme des amants
Je n’ai pas voulu jouer les apôtres
C’aurait peut-être été plus payant
C’aurait peut-être été plus payant

Depuis quinze ans que je promène
Ma guitare contre le cours du temps
La longue route se parsème
De fleurs mais aussi de piquants
Pourtant j’ai connu des merveilles
De petits bonheurs en testament
On a bu le même jus de la treille
De l’amitié, du même chant
Quinze ans que je vis de chimères
Quinze ans que je ne vends que du vent
Ce n’est pas que je sois amer
Mais c’est mon cœur qui fout le camp
Mais c’est mon cœur qui fout le camp

Ça fait quinze ans que je promène
Ma guitare à l’épreuve du temps
A l´épreuve de mes rengaines
Mes chansons à contre-courant
Souviens-toi, marie, l’aventure
Du phare à la Maniguagan
Dans quel pays il est revenu
Parler, parler distraitement
Jean-Jean ne va plus au lavoir
Marie, t’as vieilli bougrement
L’enfance en prend un coup ce soir
Dédé, qu’ils sont loin nos dix ans
Dédé, qu’ils sont loin nos dix ans

Ça fait quinze ans que je promène
Ma guitare à l’épreuve du temps
A l’épreuve de mes rengaines
De mes chansons à contre-sens
Je n’ai pas su suivre les courants
Je suis ni folk ni engagé
J’suis ni breton ni occitan
J’suis ma propre minorité
Je n’ai voulu que chanter la vie
Ses espoirs et ses coups du sort
Avec un petit vent d’anarchie
Qui se gonfle plus près du port
Qui se gonfle plus près du port

L’espoir a raté le bateau
Il s’est noyé dans l’eau du temps
J’suis comédien, c’était bien beau
Mais bien inutile finalement
On m’en a fait de belles promesses
Monsieur Dartmoor, ça court les rues
Du labyrinthe du show-business
Mais je n’en ai jamais eu la vue
Chaque soir quand les lumières s’éteignent
Je reste seul avec ma guitare
Avec ma peur et mes rengaines
Ce soir, ma vieille, il est bien tard
Ce soir ma vieille, il est bien tard

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