Paroles de la chanson Puis Les Enfants Sont Arrivés par Lynda Lemay

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Paroles de la chanson Puis Les Enfants Sont Arrivés par Lynda Lemay

Lorsque l’hiver était trop rude, qu’il nous menaçait le moral
Nous nous envolions vers le sud dans de grands oiseaux de métal
Un sac à dos sur les épaules, déjà l’maillot collé au corps
Sous nos manteaux de gens du nord, pour qu’en quittant l’aigle de tôle

Nous puissions juste, comme on dit, enlever en deux temps, trois mouv’ments
Notre pelure, comme deux jeunes fruits tombés du même arbre géant
Et profiter de ce soleil qui n’appartient jamais qu’aux plages
Puis revenir de nos voyages le cœur lavé, le teint vermeil

Durant des années, en toute liberté, nous nous sommes aimés
Mais les enfants n’étaient pas nés

Quand le printemps osait s’pointer et que la neige avait fondu
Y avait du sable amoncelé de chaque côté de nos rues
Ces dunes naguère étendues sur notre asphalte de janvier
Par nos bons messieurs des charrues qui nous empêchaient de glisser

Nous nous empressions d’enfiler les moins épais de nos lainages
Et nous marchions en p’tits souliers, nous nous sentions presqu’à la plage
Les arbres encore dénudés nous promettaient déjà leurs feuilles
Adieu la saison décédée dont on n’portait déjà plus l’deuil

Durant des années, en toute liberté, nous nous sommes aimés
Mais les enfants n’étaient pas nés

Et il y eut un septembre spécial, un été indien mémorable
Un qui n’eût pas vraiment d’égal, une grande fête, une grande table
Oui nous étions si jeunes et si radieux que le soleil paraissait vieux
Ce grand soleil qu’il faisait trop, était-ce trop vrai pour être beau?

Il a neigé des confettis, il a plu des tas de promesses
C’est cet excédent de tendresse qui a fait basculer nos vies
Qui a fait basculer nos vies

Durant des années, en toute liberté, nous nous sommes aimés
Puis les enfants sont arrivés

Lorsque vinrent les printemps d’après, bien sûr que nous n’avons pas vu
Naître les trésors que la rue en ses bordures nous réservait
Ces petites plages méconnues qu’on ne remarque plus jamais
Du haut d’une liberté déchue lorsque c’est trop souvent juillet

Qui vient s’amuser à faire chaud dans la cuisine familiale
Où pend bêtement sur un mur sale un calendrier plein d’ « barbos »
Toujours ouvert au mauvais mois et qui a des cases à l’infini
Qui ne prévoit aucun répit, aucun février à Cuba

Durant des années, nous avons douté, nous avons lutté
Les enfants étaient arrivés

Un sac à couches sur les épaules et deux marmots collés au corps
Nous n’avions comme aigle de tôle que le vieux garage dehors
Nous enveloppions nos deux jeunes fruits tout frais tombés, n’est-ce pas magique?
D’un arbre généalogique aux branches fièrement brandies

Quand les hivers faisaient frémir et nous menaçaient le moral
Nous nous interdisions de fuir nos obligations parentales
Nous nous passions de ce soleil qui n’appartient jamais qu’aux plages
Et nous nous passions de sommeil et nous nous passions de voyages

Durant des années, nous nous sommes aimés d’un amour éteint
Puis les enfants ont fait leur ch’min

Et voilà que nous nous sommes retrouvés un peu perdus dans leur absence
Ce fut un septembre marqué comme par un trop plein de silence
Alors nous avons pris la décision d’aller nous réfugier dans l’sud
De passer la morte saison loin des érables qui s’dénudent

Ce fut le Noël le plus rude de toute notre vie d’amoureux
Nous qui croyions que vivre à deux et que de partir aux Bermudes
C’était ce qu’il y avait de mieux comme condition d’vie idéale
Nous qui étions tellement joyeux d’reprendre un oiseau de métal

On a compris qu’entre s’asseoir en faisant face à l’océan
Et avoir le bonheur de voir le sourire d’un de nos enfants
Le choix était une évidence et nous en eûmes vite assez
Des parasols qui se balancent bousculés par les vents salés

Nous sommes revenus par le ciel afin de croiser nos enfants
En train d’secouer les propres ailes de leurs propres aigles géants
Puis nous avons r’trouvé notre lit, abasourdis par leur silence
Quelques regrets sur la conscience de n’leur avoir pas assez dit

Qu’ils ont été les plus belles fleurs de nos innombrables saisons
Et soudain nous avons eu peur qu’ils boudent à jamais la maison

Quelques jours de peine, quelques jours à peine se sont écoulés
Puis les enfants sont arrivés

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