Paroles de la chanson Sale Epoque par Appartement Mental

Auteurs: Pierre Yves Fily,Anne Monchy,Adrien Monchy

Compositeurs: Adrien Monchy

Editeurs: Lalouline Editions

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Paroles de la chanson Sale Epoque par Appartement Mental

Sale Epoque

Anook pour la nouvelle école, j’ai pas de bonnes nouvelles : on vit une sale époque. Le jeu c’est baiser l’autre, et t’apprends pas ça à l’école. Ne crois pas que je déconne, ici les mômes ont guns, c’est « tu te plies ou je te dégomme », et à chacun son dogme. Mini guerre pour petits trônes. Ca a toujours été aç-comme, chacun son royaume ou sa zone. Personnage, jeu de rôle. Carnages, jeux de Rome. Petite vie sans arômes. Hypocrisie, sales hommes : ça se parle mal, ça se regarde pas, ça bave grave. Moi je grave mon grâle dans vos crânes, je braille un crade. C’est 2010 et c’est l’Appartement Mental. Avec toujours plus de hargne, jamais avec calme je m’acharne sur ce texte pour qu’il te parle. Marre de leur monde fade où on te traque pour 2 grammes, on te braque pour 10 balles, on te menace pour que dalle, là où je te ne nargue, où je me marre même si je nage. Là t’en prends pour ton grade, mais qu’est-ce tu veux qu’on fasse face à nos vies qui se dégradent ? Ils voulaient juste laisser leur traces dans un monde de strass et de paillettes, mais quand vient le coup de grâce, la mort se trace, l’amour se gâche. Le cœur en miette, un mal incurable, cause de fautes irréparables, quand la haine guette, aucune parade, impossible escapade. Ouais, y a pas de thèmes, parce que trop de peines, trop de haine s’abritent sous nos têtes malades.
Nés pour se haïr, sale époque. On épouse la hargne, sale époque. Prépare tes armes, sale époque. Le mal par les larmes, sale époque.
C’est le rap de caractère celui qui t’harcèle, le cartel qui va te la mettre. Lyrics violents, dépourvus de thèmes, équipollents, décousus. Epoux d’une euphorie permanente. Le cœur empli de peines et la tête pleine de souvenirs, de pertes. Je souris, je saigne, je t’aime et je pourris, la quête nourrie mes cernes. Il est question de courir et de forcer les portes de l’Eden, alors que tes yeux me nourrissent, et que mes craintes escortent ma peine, qu’on reste amer et que nos visages sont ternes, que dans nos bouches, c’est « nique ta mère », frère, demandes à Ben, si on se plait dans ce système, je reste mandataire de la plèbe et sa peine, et les problèmes commencent à peine. Je crie pourtant je peine à faire comprendre qu’on vit à peine, que l’homme court à sa perte, qu’il se complait la corde au cou, que pour beaucoup l’échec est complet, que le temps nous est compté, que je suis mal acclimaté à cet environnement. Façonné par un malin primate, triste humanité. C’est pas pour ça que j’ai envie de me battre, je tremble, quand me vient à l’esprit la vraie nature de ce qui nous entoure, les deux mesures : l’austérité de l’être et ce sentiment doux qu’est le souffle vie. On dit que je suis fou à demi, je souffre de mille maux et ça se lit entre mes lignes, Adrien Mic Prodige pour les années 2000.
Nés pour se haïr, sale époque. On épouse la hargne, sale époque. Prépare tes armes, sale époque. Le mal par les larmes, sale époque.
On vit une sale époque, on se dit qu’elle est crade et glauque, et dire qu’on se renvoie les torts aveuglés par nos désirs de paraitre et de confort. On discerne pas l’homme qui se désiste, apparement trop fébrile, avec quoi il se console. Surement pas avec le regard des autres, reflétant tristesse, le mépris, l’appât du gain et la névrose, la part du gâteau est grosse, ça prête à réfléchir et si on hésites, c’est notre sagesse qu’on exhibe. Au commencement, on n’était pas nés pour se hair, alors je me demande pourquoi et comment on en arrive, à s’enfermer comme ça, là c’est nos valeurs qu’on trahit, en restant cloitré dans nos cases, oubliant qu’il faut qu’on agisse. Car le matin au réveil on s’aperçoit qu’on est vivant, conscient qu’on peut partir d’ici dans une heure ou dans 10 ans. Si j’avais le choix j’hésiterais, t’as vu le monde où l’on vis : la fronde ou l’empire, la course au profit, la glande ou l’usine, la bourse ou la vie. J’ai décidé de rester, ce monde j’ai voulu le tester. Dans les rouages de l’engrenage, on peine à résister, c’est normal on nous conditionne, c’est plus un mystère. Comme les conditions de vie qui différentient les 2 hémisphères. Monde parallèle mais dépendant, fonçant tête baissée, gâchant l’héritage dédiée à leur descendance. On prépare nos armes, on soigne les larmes par le mal, coincés entre les cloisons glacées de notre appartement mental
Nés pour se haïr, sale époque. On épouse la hargne, sale époque. Prépare tes armes, sale époque. Le mal par les larmes, sale époque.

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