Paroles de la chanson Bleu big bill par Alexandre Poulin

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Paroles de la chanson Bleu big bill par Alexandre Poulin

Quand j'ai vu les ???
Debout devant le grillage
J'ai su que la rumeur qui court en ville
Avait trouvé le chemin du village
Mes bottes sur l'asphalte noire
Faisaient crisser les cailloux
Mais jamais j'aurai pu croire
Qu'la suite me briserait les genoux
Je ne sens plus dans ma main
Le métal froid de ma boite à lunch
Même l'encre de mon gagne pain
A disparu de ma carte punch
Tout le monde parle juste de ça
Puis ça ben c'est pas dur à croire
L'avenir nous sourira pas
???
37 ans de loyauté pour me river le nez ???
Qui sera a jamais fermé
En prenant même ce qui a dans mes poches
???
Que c'est juste temporaire
Moi j'ai beau pas savoir lire
J'la connais la fin de l'histoire

J'suis rentré à maison
La tête lourde le ???
Le cœur séché comme une gourde
Quand y'a plus rien à boire dedans
Toi t'étais là qui m'attendais
Les bras ouverts sur le balcon
Mais dans tes yeux déjà l'hiver
S'installait pour de bon
Je voudrais tant te dire
Que tout devrait être correct
Mais j'ai jamais su mentir
Pis prendre la face qui va avec
Mon père a toujours dis
Un homme sans job c'est pas un homme
Pour une fois il a pas menti
Et pis une chance que j'ai pas de gun
J'veux rien savoir de la ville
J'm'ennuie du bruit de mes machines
J'm'habille encore en big bill
Juste pour me bercer dans le cuisine
J'ai beau jouer au solitaire
Le temps passe pas plus vite
On est mardi y'a rien à faire
Pis y est même pas dix heures moins dix
Quand les enfants viennent souper
On leur fait croire que tout va bien
Mais sont encore dans l'entrée
Que nos sourires rebroussent chemin
Toi t'es là ??? discrète
Sur le blanc de tes joues
Moi j'aime mieux pleurer en cachette
Pour faire semblant que j'tiens debout

Aujourd'hui malgré la peine
Les chances sont placées
J'travaille trois jours semaine
Au petit dépanneur chez roger
C'est sûr c'est pas les gros chars
Mais on a gardé la maison
C'est notre dernier rempart
Avant plus rien de toute façon
L'usine aura mit trente ans
Pour sortir de sa chaîne de montage
Les hommes brisés par en dedans
Peuplant de fantômes le village
Mais malgré les coups du sort
Ont ils encore la distance
C'est presque faux qu'on s'aime encore
C'est tout ce qui compte ma belle clémence

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