Paroles de la chanson Monstrueux par Abd Al Malik

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Paroles de la chanson Monstrueux par Abd Al Malik

Et peut-il vraiment prêcher la justice celui qui n’arrive même pas à la faire régner dans sa vie ? Si, du moins, on pouvait vivre selon l’honneur (…) ! Mais notre monde tient ce mot pour obscène (…). Albert Camus in L’envers et l’endroit, Préface p.27

C’est violent…
C’est violent…
C’est violent…
Ça c’est vraiment MONSTRUEUX

La violence est têtue
La violence est tordue
La violence est une chute
Qui normalise la défaite morale
Dévoie Nietzsche et l’au-delà du bien et du mal
La violence c’est le goût froid d’un canon scié dans la bouche
Qui fait se faire dessus quand la peur vous enfourche
La violence ne sait comprendre ne fait que prendre
Tronçonne comme un accident qui démembre
La violence est le confident fielleux de la puissance
Tu mens et attises les peurs pour gagner la confiance
Tu dis tout et son contraire et affirmes avoir une conscience
Il faudrait selon toi que l’on te juge à la longue
Mais la haine seule aveugle ce qui est déjà vue par tout le monde
Et tu instrumentalises la souffrance des gens du quotidien
Comme ceux qui utilisent des enfants comme boucliers humains
Mais on ne prend pas impunément tout un peuple en otage
Parce qu’en définitive “l’enfer c’est les autres“ est le moins sûr des camouflages
C’est violent…
C’est violent…
C’est violent…
Ça c’est vraiment MONSTRUEUX

La violence est saoule
La violence est sale
La violence n’est jamais graphique
Qui sont tes amis morts montres moi tes cicatrices
La violence fait faire ce qu’elle veut
L’incroyant à genou se met à prier Dieu
La violence t’écarte les jambes
Un visage de mort devant lequel peu d’âmes refusent de se vendre
La violence est un langage que le lâche parle couramment
Mais as-tu déjà lavé le cadavre d’un être que tu aimais vraiment ?
Tu méprises les miens parce que sur nous tu ne connais rien
La misère n’est jamais cool ni branché tu le saurais si tu avais été mon voisin
La honte te brûlerait et les regrets te feraient tourner comme un chien
Si tu avais par exemple déjà arraché un sac à mains
Plumitif suffisant subversif en carton champion de la polémique
Ta condescendance et ta passion pour la violence te rendent incorruptible diront-ils
Et tu enfonces toujours un peu plus ceux que tu t’es donné comme mission d’éclairer
Tu parodies la pensé et crois amener de la complexité
C’est violent…
C’est violent…
C’est violent…
Ça c’est vraiment MONSTRUEUX

La violence est chienne
La violence est chaîne
La violence est laide
Une fois sortie du romantisme des livres et des films
La violence condamne la mère à pleurer son fils
Opère dans le mutisme
La violence est une arme blanche une arme à feu
Des larmes, des cris du sang qui te bouffe les yeux
La violence est un visage à la tête horrible broyé par une fureur lourde
Du vomie, de la morve et des crachats rouges
Tu confonds l’intelligence et la culture
Méprise l’époque comme si tu étais un exemple de droiture
Comme si ça étincelait réellement derrière ta dorure
Tu confonds le combat juste et la médiatique posture
Ton dialogue toujours l’insulte féconde
Comme si nous autres n’étions plus des hommes mais des ombres
La France n’est pas une obscure campagne militaire gagné au 18e siècle
Mais des droits universels pour extraire les miens d’une lutte perpétuelle
C’est violent…
C’est violent…
C’est violent…
Ça c’est vraiment MONSTRUEUX

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