Paroles de la chanson Malika par Quartet Buccal

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Paroles de la chanson Malika par Quartet Buccal

Quand Malika atterrit à Orly
Le cœur battant, plein de craintes et d’espérances
Ayant quitté sans retour l’Algérie,
Ses chers parents, son village, son enfance,
C’était une nuit déchirée par la pluie,
Une froide nuit de l’hiver en France,
Trébuchant dans l’aéroport sur les escalators
Elle serrait fort ses papiers tout contre son corps,
La lumière, la foule, le bruit lui donnait le tournis,
Puis elle le vit, c’était lui son mari.

Elle le voyait vraiment pour la première fois,
Qu’il était vieux, qu’il avait l’air sérieux !
Quand son père au pays lui avait dit « c’est lui ton mari »
Elle n’avait même pas osé lever les yeux
Et la voilà le suivant pas à pas
Au cœur des tours qui retiennent le ciel
Arrivés au cinquième il dépose son barda
[Premier sourire, que sa maison est belle]
Tout est comme sur la photo contemplée tant de fois,
Devant le lit, il ferme ses bras sur elle.

Elle reste seule cloîtrée dans son logis,
Lorsqu’au chantier tout le jour il travaille
Car si on ne sait pas parler comme ici,
Il ne faut pas traîner hors de son bercail
Mais un jour n’y tenant plus folle d’ennui
Elle sort, tant pis pour les représailles !
Goudron, trottoirs, murs carrelés, vitres, béton armé,
Tout se ressemble, la voilà égarée.
C’est en sanglots et sans clef au pied d’un escalier
Qu’une femme noire du quartier l’a trouvée.

En cheminant derrière ce boubou chatoyant
Qui, magicien, illumine la cité,
Malika découvre des rues, des places, des jeux d’enfants
Et enfin la Maison des Femmes de a Cité.
Dans la chaleur des youyous et des chants,
Elle se raconte dans sa langue natale.
Chaque mot traduit réveille le même sentiment,
Et tour à tour chacune se dévoile,
D’où qu’elles viennent elles ont traversé le même tourment
Et toutes ensembles, elles sont là maintenant !

Aujourd’hui Malia attend seule à Orly
Une main posée, sur son ventre arrondi
Enfin elle serre dans ses bras sa mère qui vient d’Algérie

Chargée de souvenirs et nouvelles du pays.
Trois mois plus tard une petite est née,
Et pour la fête les femmes se démènent
Couscous, accras, mafé, pælla, moules frites, curry, nems,
Toutes les odeurs se mêlent dans le quartier
Le père tendrement tient dans ses bras la petite reine
Qui découvre sa communauté
Ces drôles de fées qui dansent, qui rient, qui chantent, sont ses marraines
Ce sont les femmes, les femmes de la cité…

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