Paroles de la chanson Infidèles destriers par MPL (Ma pauvre Lucette)

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Paroles de la chanson Infidèles destriers par MPL (Ma pauvre Lucette)

Leur rêve d'étalons, ne date jamais d'hier,
Elles font leurs premières nattes dans une crinière,
Tout commence, sur des poupées en plastique.
Mon petit poney emmène-moi au pays magique.
Les murs de la chambre étaient couverts d'images,
Elles se perdaient des heures devant ces équidés sans âge,
Elles parlaient de passion, et leurs parents suivaient,
Elles avaient l'ambition, eux le porte-monnaie.
Des grandes chevauchées, dans des plaines indiennes,
Des soirs autour du feu où les légendes les emmènent,
Élevées en plein air le mercredi après-midi,
Les filles qui font du cheval ne tombent jamais loin du nid.

Allez jetez vos cravaches mesdames,
Entrez dans la foule qui s'enflamme,
Et pour une fois, osez le cavalier,
Au diable vos infidèles destriers !

Elles voudraient devenir grandes, mais restent à dos.
Du poney à l'étalon on monte juste un peu plus haut.
Le pied à l'étrier, elles font reculer l'horizon,
Galopent dans leurs grands airs et seront fidèles pour de bon.
Et de la bombe aux bottes, on se débride doucement,
En sangle ensemble on verra bientôt passer les vingt ans.
Quand un beau jour, la belle et la bête ne font qu'un.
Entre la brosse et la cravache ils ont comblé leur faim.
Rares sont les fiançailles, pour ces filles en selle.
Que les cowboys de Longchamps dorment sur leurs deux oreilles.
Et déjà loin le temps où elles tournaient manège,
Les filles qui font du cheval se laisseront un jour prendre au piège.

Allez jetez vos cravaches mesdames,
Entrez dans la foule qui s'enflamme,
Et pour une fois, osez le cavalier,
Au diable vos infidèles destriers !

Est-ce que c'est elles, ou le paysage qui défile ?
On s'attache un peu plus, jusqu'à rester immobile.
Elles aiment les hommes, mais se réveillent un peu tard.
Et se sentent vieilles, quand les bons chevaux se font rare.
Un beau matin hésitent un peu en enfilant leurs gants,
Un médecin leur a dit qu'ils n'auraient jamais d'enfant,
Elles changeront de monture, pour une fugue sans issue,
Mais ça fait déjà bien longtemps qu'on ne les attend plus.
Elles sonneront l'hallali à la perte de leur dernier,
Et verseront leur larme en déposant les étriers,
Alors elles restent là, et boivent la nuit tranquille.
De ces beaux jours à cheval, comme elles se défilent.

Allez jetez vos cravaches mesdames,
Entrez dans la foule qui s'enflamme,
Et pour une fois, osez le cavalier,
Au diable vos infidèles destriers !

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