Paroles de la chanson Mortel par Lucio Bukowski

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Paroles de la chanson Mortel par Lucio Bukowski

Yo, j'parcellise mes terres intimes que le ciel imbibe
Premier poème gravé sur CD Verbatim
Déjà une vie que j'flotte dans l'eau du temps comme les amides
Demeure sempiternel, jeune héro dans vieilles intrigues
Explore de vierges abîmes, traverse le rêve limpide
Je jette le sel, m'incline
Au-dessus le ciel scintille
Loin de leurs désirs sordides
Bâti des œuvres solides
Refuse esprit morbide
Caresse déesse torride
J'enfile un poing américain et j'leur crache à la face
Enfonce métal dans leurs pommettes, laisse coquard à la place
Ils ont des vêtements à la mode, dedans y a rien qu'd'la crasse
Du fric et de la glace
Leur crâne sont plein d'impasses
Savent plus c'que c'est qu'l'amour
Ils mettent un prix sur tout
Rêvent que d'chatte et d'moula
Sont déjà morts du coup
Ma tôle froissée vaut toujours mieux que leurs millions d'côtés
Leurs faux calibres sont assortis à leurs canons d'beauté
Plus proche de l'idiot que d'leurs artistes maudits
J'vois la beauté dans les détails, même dans de tristes taudis
Arte povera, j'ai rien, j'fais des prodiges
Ils signent tous des contrats et ça finit en fils prodigues
Et rien ne change vraiment, j'vois des esclaves ravis
Qui boivent du sous crément, dans des enclaves bannis
Mais j'attends mieux d'la vie, du coup j'gratte tard la nuit
Compose mes épopées minables depuis des bars moisis

A trois semaines j'ai compris que j'étais mortel
La mort a fait le taf à moitié
Depuis reste tourné vers l'essentiel
Bat les couilles de Martel et de Poitiers
A trois semaines j'ai compris que j'étais mortel
La mort a fait le taf à moitié
Depuis reste tourné vers l'essentiel
Bat les couilles de Martel et de Poitiers

On n'construit rien avec la vacuité des rêves d'avant
Les plans de Birkenau dans les glaires d'Adam
Me noie dans la vie mais je me leste avant
On a perdu tous nos miracles dans des guerres navrantes
Contre nous-mêmes on s'acharne et on se croit savants
Plein de raffinement dans nos massacres, on rêve en rouge safran
On crève en roue avant, sourire encourageant
Les hommes libres désespèrent, le Diable est nonchalant
Sans coup d'éclat aucun, taillade mes bas reliefs
Sur murs crasseux et tristes, bricole aéronef
Sans n'plus attendre rien, sans ménager mes forces
Arbre de la connaissance, en pénurie d'écorce

A trois semaines j'ai compris que j'étais mortel
La mort a fait le taf à moitié
Depuis reste tourné vers l'essentiel
Bat les couilles de Martel et de Poitiers
A trois semaines j'ai compris que j'étais mortel
La mort a fait le taf à moitié
Depuis reste tourné vers l'essentiel
Bat les couilles de Martel et de Poitiers

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