Paroles de la chanson Le Fantome par Louis Ville

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Paroles de la chanson Le Fantome par Louis Ville

Il se faufile dans la nuit, fantôme parmi les fantômes
Son ombre irréelle s’étire, se dédouble s’étire encore

Soudain mutilée cassée par l’angle froid d’un trottoir
Et puis magie des magies, elle se libère de sa nasse

Et lui comme elles sont pressés, et lui comme elles se cassent
Ses gestes amplifiants ses gestes, comme un jeu d’acteurs sans grâce

Où vont-ils donc mes héros, où va-t-il donc celui-là
Lui que les lumières dénoncent, elle que les lumières nourrissent
Et je les vois qui s’arrêtent, et je le vois qui sourit

Lui si petit si tassé, elle immense et inquiétante
Insensible à cette joie qui semble inonder le soir

Et les deux êtres de chair qui se cherchaient se retrouvent
Et leurs ombres maladroites, maladroitement les imitent.

Comme ils n’osent pas se toucher leurs sœurs siamoises se touchent,
Puis ca parle ca gesticule et leurs visages se crispent.

Ils doivent s’en dire des choses, qui blessent qui coupent et qui cassent,
Aucun d’eux ne sourit plus, leurs sœurs chinoises s’en foutent.
Deux têtes lourdes se baissent, se baissent encore se détournent.


Et l’on sent ce fil qui tend, auquel les ombres s’attachent
Et elles tirent de toutes leurs forces, tirent, tirent et puis elles lâchent,

Et mes deux héros sont vieux, usés vidés bousillés
Et mes deux héros s’en vont, peinant comme face aux grands vents
Ce fils aîné du chagrin, oublié de tous les siens,

L’ombre d’un chagrin qui n’a ni nom ni consolation.
Il se faufile dans la nuit.

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