Paroles de la chanson Ce Qui Nous Separe par Batlik

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Paroles de la chanson Ce Qui Nous Separe par Batlik

Ce qui nous sépare, c’est une manière de voir
Une certaine façon, de choisir ses opinions
Si j’ai du mal à sourire, c’est parce qu’à force de t’découvrir
J’ai peur de mettre à cerner, les idées dont tu t’es entiché

Dis-toi… Qu’à force de remplacer arabe par rebeu,
Rebeu par magrébin, tu finiras par parler avec les mains
Qu’ ca vaut pas la peine de rougir, en t’demandant l’quel choisir
Alors que, type, gars ou bonhomme, conviennent très bien

Tu fais comme cette mauvaise mère, qui dit à son fils
Que c’est bien le fils de son père, parce qu’il à pété l’étagère
Et si le fils la répare, un nouveau placard, la mère se contente de se… taire

Ce qui nous sépare, c’est une manière de croire
En des idées de l’an quarante, qu’a du t’refiler ta vielle tante
Si j’ai du mal à dormir, c’est que j’m’efforce de ne plus m’souvenir
D’une de tes si jolis phrases, aussi censé qu’un cerveau sans case

J’revois la tête de s’chanteur, dans un passage télé
Qui déclarait tristement, sa séropositivité
T’ouvres les deux yeux bien grands, ca fait deux ans maintenant
Et tu dis étonné, ha bon il était Pd
J’pensais qu’on pouvait entendre ça, qu’dans les maisons d’retraite
Les p’tits bistrots à l’anciennes ou bien dans les rangs du FN
Dis-toi qu’sa m’fait franchement paniquer, de t’voir à se point décalé
Qu’est c’que se sera dans dix ans, tu viens juste d’avoir vingt ans

Ce qui nous sépare, y en a surement dans l’fond de tes tiroirs
Caché dans un coin d’ton salon, impatient de t’rendre un peu moins con
Si j’ai du mal à t’le dire, c’est parce qu’il vaut mieux l’découvrir seul, mais…
Seulement voilà d’après moi, un tiens vaut mieux que deux tu l’aura


Et tu l’aura…
Tu l’aura ta maison, tes broderies sur les murs
Et ton allée, dallé, sur le gazon
Une belle petite épouse avec ses crises de blouse
Mon Dieu, notre enfant fume-t-il ou non
Tu l’aura ta place, professionnel efficace
Fini l’bon vieux temps, tu dois aller d’l’avant
Quitte à laisser, sur le bas coté tous tes pots plumés
Tes problèmes d’argent, te dicte tes sentiments
Tes ennuis s’effacent et tes amis passent
Tu construis ta vie sur un capital terni
Par un manque d’instruction, de courage et de passion
Quel joyeux troupeau, tu peux monter plus haut

Ce qui nous séparait, c’n’était pas plus large
Qu’une allée d’hortensias dans une querelle de voisinage
Deux ou trois idées étriquées comme le costume d’un banquier
Au moment où l’on comprend qu’il est temps…
De choisir son camp

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