Paroles de la chanson Le ciel est tombé par Manau

Chanson manquante pour "Manau" ? Proposer les paroles
Proposer une correction des paroles de "Le ciel est tombé"

Paroles de la chanson Le ciel est tombé par Manau


Un ciel d'encre s'est abattu sur le pays si vite que personne ne l'a vu arriver
Menaçante, la pluie, qui l'accompagnait, ne pouvait qu'aspirer que menace et danger
Dans la tente, j'attendais que rentrent les miens qui étaient partis du côté des pentes
Là où poussent mieux les blés et renaissent les fleurs quand le soleil décide de caresser son temple
Je me sentais de plus en plus inquiet, sachant qu'une rivière passait juste à leurs pieds
Pas de ponts construit, mais juste des pierres qui nous aidaient souvent à la traverser
En été, on avait tout ce qu'il fallait pour ne pas trop connaître cette envie de manger
Mais piégés, venez les jours de disettes où le regard n'était pas le seul égaré
J'attendais là, comme un con, en espérant qu'enfin qu'ils allaient au plus vite rentrer
Plantés au pied de certaines maisons, quelques druides commençaient à se préoccuper
Bizarrement, mon cœur battait tout doucement et calmement
L'orage qui s'abattait sur nous n'était pas celui qui semblait vouloir m'annoncer la fin des temps


Souvenir qui ne peut t'échapper
À cette envie de pleurer
Ceux qui hantent mes pensées
Après toutes ces années
Que la vie me donne de l'espoir
Mais sans jamais oublier
Ce qui s'est passé, ce soir
Quand le ciel est tombé

Les heures passaient et le chaos tombait
Telle une main de géant prête à tout dévaster
Personne ici, au fond, ne s'attendait à gérer le tourment d'un dieu presque oublié
Notamment, on s'était tous presque aperçus que les menhirs au loin étaient moins consultés
Dans ce champ, où l'on avait vu, un jour, une de ces pierres tomber, sans même la relever
Je regardais les éclairs et toute l'eau tomber sur ce lieu, et nos âmes apeurées
M'imaginant la rivière tel un enfer qui aurait déjà violemment débordé
Je savais, ou me doutais, que personne n'essaierait de passer dans ces eaux déchaînées
Je priais tous mes regrets de n'avoir pu si tôt ces menaces que l'on peut éviter
Le corps tremblant, j'étais comme un enfant regardant le méchant ne peut rien contrôler
Frappant, se déchaînant aveuglément sur ce morceau de terre qu'il voulait écraser
Dans mon sang, je n'étais plus vraiment le même, comme dans mes pensées
De voir le toit du monde se déchaîner faisait de moi le moins courageux de tous nos vieux guerriers


Souvenir qui ne peut t'échapper
À cette envie de pleurer
Ceux qui hantent mes pensées
Après toutes ces années
Que la vie me donne de l'espoir
Mais sans jamais oublier
Ce qui s'est passé, ce soir
Quand le ciel est tombé


Toute la nuit, le ciel nous a montré qu'il était en colère et bien plus que fâché
Arrachant tous les apprêts, les barrières qui ne pouvaient lutter ou même résister
J'ai passé tout ce temps à regarder du côté des collines où ils avaient passé
Ce moment, si douloureux, si beau, si lent, si regretté
Ils ne sont jamais revenus, comme si les dieux avaient décidé de nous les confisquer
Comme si l'oublie ou la sortie du jeu faisaient de nous des hommes vie, des déracinés
Provoquant un enchaînement de malheurs qu'on a laissé venir et s'abattre à nos pieds
Loin des grands qui étaient prêts à se battre pour les valeurs du clan et les dons du passé
Tous ces souvenirs me hantent dans mon cœur, dans ma chair, et sans jamais vraiment s'effacer
Plus douloureux que des blessures de guerre, je sais bien qu'ils ne pourront jamais se fermer
Me voilà, à vivre seul, loin de ma paix, dans mon recueil, sans avoir livré la moindre bataille, les dieux ont décidé de me soumettre sans fin à ce deuil

Souvenir qui ne peut t'échapper
À cette envie de pleurer
Ceux qui hantent mes pensées
Après toutes ces années
Que la vie me donne de l'espoir
Mais sans jamais oublier
Ce qui s'est passé, ce soir
Quand le ciel est tombé

Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)

Les plus grands succès de Manau