Paroles de la chanson Lumière bleue par Dibson

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Paroles de la chanson Lumière bleue par Dibson

La nuit tombe sur Marseille Sud, tu rentres au stud’
Toi t’as vu qu’un aperçu, bagarre et stup
D’où tu viens c’est l’anarchie, la mort se marchande
Tu vis dans un château d’argile, tenu par l’argent
Qui c’est qui gagne, on sait pas, mais on sait qui c’est qui perd
Tu prends la caisse, sans mi-per, rejoins deux, trois équipiers
Encore une nuit, sous la pleine lune à piller vodka redbull
Tu fais rien de mal, tu veux juste te rappeler que tu te rappelles plus
Après quatre heures tu les verras plus tes potes
À part un seul à qui tu raconteras les souvenirs d’époque
Tu lui diras aussi pourquoi tu t’es éloigné de tes proches
Que t’as quitté l’école car c’est pas elle qui remplit tes poches
Merde, t’as pas vu l’heure, il se fait tard et t’as trop bu
Pense à celle qui t’a trompé, envie d’aller droit au but
Non, rentre chez toi dormir ça te fera du bien
T’auras une vie meilleure quand t’y mettras du tiens
Sur le trajet, tu croise une patrouille, voiture de civils
T’es face à eux, les genoux qui tremblent, le regard si vide
Tu prends la fuite, on connait la suite, tu réfléchis plus
Le cœur qui bat, donc tu roules à balle, dans les petites rues
Tu quittes la ville, par la nationale, t’accélère encore
Et puis tu cries, je vous ai bien baisé, appelez les renforts
L’ange de la mort, plane au-dessus de toi et te dévisage
Près du rivage, t’as perdu la vie, t’as raté le virage

Quand t’entendras les sirènes s’approcher
Tu verras ta vie défiler devant tes yeux
Parce qu’on grandit dans le ghetto, et qu’on apprend ça très tôt
Et que nos mères ont déjà tant saignées
Chez nous la chance a déserté, plus personne sur les terrains de jeux
Ils nous ont volé la liberté, j’aimerais ne plus voir ces lumières bleues

Le jour se lève sur Marseille Nord, même les séniors vendent du shit
Et peuvent te dire, nique le con de ses morts
T’habite en dessous mais t’es le genre de mec tranquille
La semaine à l’école et le week-end tu traines en ville
Toujours accompagné de deux, trois gadiers
Tu portes Versace, t’aides quand même maman à remplir le cadi
Tu fumes pas, tu bois pas, tu joues au foot arrière gauche
Pourtant l’avenir dans le four a l’air moche
Alors tu penses à te barrer d’ici et vite
T’enchaine les petits boulots, tant pis tant que le fric s’y invite
Le quartier c’est un vice, tu vois tes potes d’enfance
Qui ont suivi l’exemple des films des gangsters
C’est hard frère, t’as de la peine pour eux mais tu poursuis tes rêves
Au centre de formation tu les fais tous serrer
Les flics recherchent ton frère, soupçonné dans une grosse affaire
Tu te la fermes, tu sais où il cache son fric et son fer
Perquisition à la maison, ils retournent toutes les chambres
Ils parlent mal à ta mère, et à ton père comme si c’était des chiens
Tu pètes un plomb, tu traites le kondé de fils de pute
Comment aimer ce pays où la justice n’existe plus
Tu te débats, ils te mettent au sol, et la tête en sang
Ta mère qui crie, je vous en prie lâchez-le, mon fils est innocent
Un mauvais coup, un coup de feu parti, plus d’étoiles dans le ciel
Encore un frère parti d’une bavure policière

Quand t’entendras les sirènes s’approcher
Tu verras ta vie défiler devant tes yeux
Parce qu’on grandit dans le ghetto, et qu’on apprend ça très tôt
Et que nos mères ont déjà tant saignées
Chez nous la chance a déserté, plus personne sur les terrains de jeux
Ils nous ont volé la liberté, j’aimerais ne plus voir ces lumières bleues

Quand t’entendras les sirènes s’approcher
Tu verras ta vie défiler devant tes yeux
Parce qu’on grandit dans le ghetto, et qu’on apprend ça très tôt
Et que nos mères ont déjà tant saignées
Chez nous la chance a déserté, plus personne sur les terrains de jeux
Ils nous ont volé la liberté, j’aimerais ne plus voir ces lumières bleues

Quand t’entendras les sirènes s’approcher
Tu verras ta vie défiler devant tes yeux
Parce qu’on grandit dans le ghetto, et qu’on apprend ça très tôt
Et que nos mères ont déjà tant saignées
Chez nous la chance a déserté, plus personne sur les terrains de jeux
Ils nous ont volé la liberté, j’aimerais ne plus voir ces lumières bleues

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