Paroles de la chanson Dernier jardin par Lucio Bukowski

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Paroles de la chanson Dernier jardin par Lucio Bukowski

Voués à traverser la vie comme des objets stellaires
On vient s'brûler dans les épaisseurs des règnes célestes
On a qu'des rêves d'ébène, aux paquets ternes détresses
J'voulais voir de l'autre côté du mur les champs d'Cérès
La chute m'a ramené fort dans des réalités pales
Comme Albertine, j'ai raqué, plus qu'un putain d'astragale
Laissé mes empreintes digitales sur des pensées dissidentes
Perdu patience, leur liberté n'est qu'un pollen irritant
Les destructeurs ont vaincu, on vit dans des vergers morts
Ils ont des gros tas d'oseille, ou sourit quand berger d'Aure
Comme Jean Genet, je reste la mauvaise herbe dans la matrice
Jusqu'à bouffer leurs putains d'pissenlits par la racine
Le nez plongé dans l'absinthe, les héros pères de la donne
Ils confondent les filles faciles avec dangereuses belladones
Eh ouais, mon frère, mets la gomme, que des ronces en étrennes
Que des Narcisse qui poussent au fond du jardin d'Éden

Pose mon iris navré sur un cosmos navrant
Les mains, ils vont s'les laver, ils ont des engrais savants
Des népenthès assermentés, t'y laisseras tes phalanges
Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l'ange
Pose mon iris navré sur un cosmos navrant
Les mains, ils vont s'les laver, ils ont des engrais savants
Des népenthès assermentés, t'y laisseras tes phalanges
Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l'ange

J'bois mon alcool de gentiane, j'attends le bouquet final
Rien d'immortel dans ce monde, bientôt carillon s'emballe
Ils peuvent te jeter des fleurs, ils y ont mis des écrous
Des girofles et des clous, finissent par couper des cous
Finissent par compter les coups, moi, j'voulais dompter les doutes
Et faire pousser des tulipes, eux, ils crient : "Coupez les toutes"
Le paysage est lunaire, des cordes accrochées aux branches
Attendent les opposants de l'ordre qui mourront comme des Comanches
Leur poétiques sont trop lissent, je transforme les chrysanthèmes
Pas de pavot dans ces lignes, que des chaos pulmonaires
Frère, j'ai pas de réponse, j'veux renouer l'empirée
Lèche le nombril de Vénus puis descends vers l'orchidée
Le Petit Prince a vieilli, son terrain vague racheté
Par des promoteurs qui piétinent la rose sans l'arracher
Ont éteint buisson ardent sous de la mousse carbonique
Dalles en béton recouvrant corolle devenue laconique

Pose mon iris navré sur un cosmos navrant
Les mains, ils vont s'les laver, ils ont des engrais savants
Des népenthès assermentés, t'y laisseras tes phalanges
Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l'ange
Pose mon iris navré sur un cosmos navrant
Les mains, ils vont s'les laver, ils ont des engrais savants
Des népenthès assermentés, t'y laisseras tes phalanges
Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l'ange

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